Des pistes de Davos à la prison de Fleury : le sens du combat communiste
En début de semaine, Emmanuel Macron avait un choix politique à faire : soit se rendre à Davos pour rendre compte de son action à la tête de l’État devant le club fermé des 1% de personnes qui, à lui seul, accapare 82% de la richesse mondiale, soit aller à Fleury-Mérogis écouter et répondre aux revendications des gardiens de prison qui constituent pourtant le révélateur de l’état calamiteux de la société française.
Sans surprise, le Président de la République a préféré Davos où le ticket d’entrée au Forum dépasse largement une année de salaire d'un gardien de prison.
Dans l’esprit de Macron, ce choix de classe est normal, si on considère son nouveau théorème qui lui vaudra peut être un jour un prix Nobel d’économie : Plus on est riche plus on a du talent et inversement, si on est pauvre c’est qu’on n’a pas de talent. Et pour que l’économie marche les sans-talents sont priés de ne pas gêner avec leurs revendications absurdes et indécentes les riches talentueux afin qu’ils deviennent encore plus riches et talentueux .
Ainsi à la question complexe de savoir ce que veut dire « avoir du talent » Macron a une réponse simple, semble-t-il : être très riche et refuser de payer l’impôt.
Or les participants du Forum de Davos sont tous ultra riches donc talentueux, tandis que les gardiens de prison font partie de ces gens sans talent qui, avec leurs exigences en salaire, en effectif et en conditions de travail, ne sont eux que des empêcheurs de s’enrichir en rond.
Seulement voilà, cette semaine, il n’y a pas eu que le Forum de Davos, il y a eu aussi la publication du rapport d’Oxfam sur l’explosion des inégalités dans le monde. Ce rapport montre que « le boom des milliardaires n’est pas le signe d’une économie prospère, mais un symptôme de l’échec du système économique » capitaliste.
C’est pourquoi, contrairement à Macron, les militant·e·s communistes et leurs parlementaires ont été à la rencontre des gardiens de prison, car leurs luttes pour leur salaire, l’emploi, les conditions de travail sont une partie de la solution alors que les gens de Davos sont le problème.
Davos, Oxfam, et Fleury, voici trois nouvelles raisons de participer et de faire participer, le 3 février, aux États généraux du progrès social organisés par le PCF et d’en faire un contre forum de Davos. Voici aussi trois fortes raisons de plus de redonner tout son sens au combat communiste dans la société française, comme nous nous en sommes donnés l’objectif pour le Congrès de notre Parti.
Yann Le Pollotec