Sacrifier la jeunesse et les retraités, c’est détruire la société
Un adage populaire veut que l’on juge une politique à partir du sort qu’elle réserve à sa jeunesse et à ses aînés. Or la politique de Macron cogne à la fois sur les jeunes et sur les retraité·es, tout en divisant et opposant nos concitoyens entre eux.
La jeunesse, avec la loi Pénicaud, est précarisée comme jamais alors que Parcoursup met en algorithme la reproduction sociale et la discrimination territoriale. Les retraité·es avec la hausse de la CSG et le quasi blocage de leurs pensions voient leur pouvoir d’achat fondre comme neige au soleil. Le pouvoir va jusqu’à dévoyer la solidarité générationnelle de notre système de retraite qui veut que les actifs cotisent pour payer la retraite de leurs aînés, en présentant les retraité·es comme des rentiers vivant grassement aux crochets des salarié·es. Or la vérité est que les retraités actuels ont eux même cotisés pour les générations précédentes ce qui leur a ouvert un droit imprescriptible à la retraite. La vérité est que les retraités touchent en moyenne 1389 € par mois avec une retraite médiane à 1300 € et d’énormes inégalités entre les femmes et les hommes. La vérité est que ce ne sont pas les montants des pensions qui sont trop hauts mais les salaires qui sont trop bas. La vérité est que les retraité·es loin d’être égoïstes aident leurs enfants et petits enfants à hauteur en moyenne de 330 € par mois. La vérité est que la pseudo économie obtenue par le blocage des retraites est inférieure à la perte de ressources fiscales conséquente à la suppression de l’impôt sur la fortune. La vérité est que ce qui coûte un « pognon de dingue », c’est la rémunération du capital.
La vérité est que Macron veut mettre en place une société d’insécurité sociale au seul profit des 1% qui accaparent l’essentiel des richesses produites dans notre pays. Cette société interdit à la jeunesse de construire son avenir et aux aînés de jouir de leur droit à la retraite. Cette société fait que 46% des moins de 35 ans ne croit plus en la démocratie (soit une progression de +10% depuis l’élection de Macron). Le modèle d’une société qui sacrifie sa jeunesse et ses retraités n’est pas une société d’avenir, Elle n’est qu’une utopie mortifère digne du film de fiction Soleil Vert
C’est pourquoi, nous devons mettre au cœur de notre congrès, la construction du chemin politique pour une société de la sécurité sociale, gage du libre développement de toutes et tous.
Yann Le Pollotec