Vous avez aimé Gattaz, vous allez adorer Roux de Bézieux
Pierre Gattaz avait su réaliser l’escroquerie du siècle avec le CICE qui lui a permis de récupérer des milliards en promettant de créer un million d'emplois. Le résultat fut que la distribution de ce « pognon de dingue » s'effectua sans aucun contrôle en retour et servit soit à augmenter les dividendes des actionnaires, soit comble de cynisme pour détruire des emplois.
Aujourd'hui, le tout nouveau président du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux, que l'on présente, ici et là, sous les atours de la modernité et du renouveau, comme l'homme de la révolution numérique n'est en fait qu'un financier dont l'objectif avoué et répété est, ni plus ni moins, l'éradication du système de la protection sociale française.
Beaucoup glosent sur les différences entre Macron et Roux de Bézieux à propos de la gestion de notre système social. Quand on constate que, dans le cadre du chantier de la réforme constitutionnelle, les députés LREM viennent, tranquillement, d'essayer de supprimer la "Sécurité sociale" de la Constitution pour la remplacer par la "protection sociale", on a tout lieu de penser que ce supposé différend entre le Président des riches et le nouveau président des patrons est surtout une feinte pour amuser la galerie. Ce ne sont guère que des différences de méthode et de rythme pour un objectif similaire : empêcher les salarié·e·s, les citoyens et citoyennes d'avoir voix au chapitre sur leur système de protection sociale. Comme dit l'adage populaire, on ne demande pas à la dinde son avis sur le menu de Noël… C'est pourquoi il est temps de tout mettre en œuvre pour que la dinde se rebiffe. C'est à dire qu'il nous faut construire un nouveau rapport de force social et politique.
Pour ce faire, la fête de l'Humanité, en septembre, sera une étape importante, tant par le nombre de ses participant·e·s que par la qualité de ses débats. Elle doit être le carrefour des propositions, de l'échange avec tous ceux et toutes celles qui aspirent à la réelle transformation sociale, écologique, démocratique de la société.
La diffusion militante du bon de soutien est un élément essentiel pour garantir le succès de ce premier rendez-vous de la rentrée. Nous devons toutes et tous nous employer à inviter, à participer, à venir débattre dans une ambiance fraternelle tous les acteurs syndicaux, associatifs, politiques, tous les citoyens, toutes les citoyennes , les usagers des collectifs de défense de nos services publics de proximité, tous les hommes et les femmes rencontré·e·s ces derniers mois dans les différentes luttes et batailles. Nous devons faire feu de tout bois en créant des rendez-vous festifs, des points de rencontres sur les places, les gares, les stations de métro, dans nos bals du 14 juillet, lors des initiatives de solidarité concrète ( journée à la mer, ventes de fruits et légumes, tournoi de pétanques, événements sportifs…).
Le combat pour la protection sociale est un des leviers pour initier un dépassement du capitalisme, garantir plus d'égalité comme l'a montré la création de la Sécurité sociale par Ambroise Croizat à la Libération.
C'est un élément constitutif du sens du combat communiste, tel que nous voulons en débattre lors de notre prochain congrès.
Yann Le Pollotec