Le chaînon politique manquant
La résistance à l’offensive conjointe d’Emmanuel Macron et du Medef grandit et se diversifie. Hôpital, Ehpad, Sans papiers, lycéen·e·s, retraité·e·s, les mobilisations sont tout azimut, cela craque partout. Une prise de conscience de la nature et de l’ampleur du projet néfaste de Macron commence à se développer.
La CGT a recensé plus de 300 luttes gagnantes de 2016 à 2017, de la grève à l’action juridique, des services publics aux grands groupes privés en passant par les PMI/PME, de l’industrie au service. Dans le même mouvement, les métallos allemands arrachent une augmentation de salaire de 3,4% et la possibilité de pouvoir choisir un temps partiel à 28 heures pendant une période donnée, ce qui, de fait, ruine l’argumentation du Medef toujours prêt à brandir l’exemple allemand.
Mais dans le même temps, la gauche reste éclatée façon puzzle, avec des organisations auto centrées alors que les luttes et les résistances se développent. Il est clair qu'il y a un véritable chaînon manquant politique, pour donner sens et perspectives de progrès social.
C’est ce à quoi notre Parti veut s’attaquer lors de son congrès.
En partant de la réalité française, du rapport contradictoire qu’ont nos concitoyen·ne·s avec le communisme, en travaillant une stratégie qui répond à la situation nouvelle tout en prenant appui sur le bilan des expériences passées, il s'agit de transformer notre organisation pour être à la hauteurs de ces enjeux.
Lors du dernier Conseil national, toutes ces questions ont été débattues avec vigueur et responsabilités, dans l’objectif de se donner les moyens – de la section au Conseil national, en passant par les commissions du Congrès - de construire une base commune qui répond à la gravité de la situation politique et dans laquelle toutes et tous les communistes retrouvent les ressorts profonds de leurs engagements.
Yann Le Pollotec